Afin de mieux comprendre et répondre aux violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) dans les territoires de Kalehe, Uvira et la plaine de la Ruzizi, lAssociation des Femmes Juristes du Congo (AFEJUCO) a lancé une série de réunions de diagnostic initial dans chacune de ces zones dintervention. Ces rencontres sinscrivent dans le cadre dun projet soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et visent à renforcer la prévention et la réponse communautaire face aux violences basées sur le genre (VBG).
Selon AFEJUCO, ces diagnostics ont pour but de mieux cerner les dynamiques locales, didentifier les structures communautaires existantes, les zones à risque, ainsi que les besoins spécifiques en matière de protection et de prévention des VBG. Les résultats de ces consultations permettront délaborer un plan de renforcement des capacités et de mise à jour des mécanismes communautaires de protection tels que les comités, relais dalerte et cellules de veille.
« Comprendre les réalités locales est une étape essentielle pour adapter nos stratégies et appuyer efficacement les communautés dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits », a déclaré un représentant dAFEJUCO.
Les objectifs spécifiques de ces réunions consistent notamment à :
Identifier les acteurs communautaires et mécanismes existants dalerte et de référencement ;
Déterminer les zones à risque élevé et les types de VBG les plus fréquentes ;
Identifier les besoins de renforcement des capacités des structures locales ;
Élaborer un plan de renforcement communautaire adapté à chaque territoire ;
Consolider la coordination locale entre AFEJUCO, les OBC, les autorités et les prestataires de services.
Chaque rencontre, réunissant une vingtaine de participants, rassemble les autorités locales et coutumières, les organisations à base communautaire (OBC), les comités de protection, les prestataires de services (santé, psychosocial, judiciaire), ainsi que les représentants du PNUD et dautres partenaires techniques.
La méthodologie participative adoptée repose sur des présentations introductives, des travaux de groupe thématiques (alerte, prévention, protection, référencement) et des discussions plénières pour valider collectivement les constats et recommandations.
À lissue du processus, AFEJUCO prévoit de produire un rapport de diagnostic complet comprenant une liste actualisée des acteurs communautaires, une cartographie des zones à risque et un plan de renforcement des capacités validé avec lappui du PNUD.
Ce travail, souligne AFEJUCO, constitue une étape clé pour reconstruire les mécanismes communautaires de protection, renforcer la résilience des femmes et des filles face aux violences et favoriser une réponse coordonnée et durable dans les zones touchées par les conflits.


